Post użytkownika Castiglone
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Extrait du Journal des operations du 3e corps d'armee
La 3e division se mit en marche a la pointe du jour precedee par 70 chasseurs du 1er regiment, capitaine Hulot, et par 100 dragons du general Rapp. Le degel etait complet depuis deux jours, ce qui en cette saison est rare Pologne. Le terrain que l'armee parcourait etait glaiseux et marecageux; les chemins etaient affreux.... Il fallait deux heures pour faire une petite lieue. La 3e division avait a peine debouche du village de Strzegocin qu'elle fut preyenue par ses eclaireurs qu'un corps de cavalerie assez considerable couvrait la marche d'une colonne d'artillerie et d'equipages qui se trouvait engagee dans les boues entre Kensy et Lady. Le capitaine Hulot recut l'ordre d'observer l'ennemi sans se compromettre. Le general fit former la division et des que le premier echelon s'avanca pour charger, la cavalerie se tint presque toujours hors de porfee; elle fut ramenee jusque derriere le village de Moszyn, en nous abandonnant 14 bouches a feu et une grande quantite de chariots de toute sorfe. Le general ne voulant point se compromettre confre les forces tres superieures du corps de Kamenski, faisat ses dispositions pour prendre sa position de nuit, lorsqu'une forte canonnade se fit entendre vers Pultusk. Le general continua alors son mouvement en avant pour s'approcher du 5e corps et le seconder dans ses attaques. La 3e division etait formee bataillons en colonnes serrees et marchait par echelons, le premier longeant la lisiere du bois et le dernier la rive gauche du ruisseau qui passe a Gromino. L'ennemi etait forme sur le plateau de Pultusk ou il appuyait sa gauche, et sa droite, se reployant a angle droit, couronnait les hauteurs qui pendent sur Moszyn. L'exfremite droite etait terminee par un gros corps de cosaques, de sorte que l'ensemble de la ligne ressemblait a un mai proportionne. En approchant du village de Moszyn, autour duquel voltigeait une nuee de cosaques, le general, en faisant doubler les attelages d'une piece de 8, parvint a l'amener assez pres pour faire tirer quelques coups sur le village, afin d'obliger l'ennemi a demasquer les forces qu'il pouvait y avoir, mais il n'en sortit que quelques centaines de cosaques. Ils furent se rallier au gros de leur cavalerie qui terminait la droite de la linge russe.
La 3e division continua dans le meme ordre son mouvement en avant et le general l'ayant devancee, reconnut la ligne de M. le marechal Lannes qui, dans un ordre parallele et couvert d'un essaim de tirailleure, etait aux prises avec l'ennemi (1). Les circonstances etaient trop urgentes pour que le general Daultanne put se concerter avec le marechal, mais il le fit prevenir de son arrivee et de l'attaque qu'il allalt former. Des que le premier echelon fut arrive a peu de chose pres a la hauteur de l'angle que formait la ligne ennemie, le general fit executer un changement de direction a gauche a tous les bataillons, ce qui lui donna une ligne oblique sur le flanc de l'ennemi. Le deploiement general s'executa do suite et l'attaque commenca aussifot par demi-bataillons et par echelons a 50 pas. Cette attaque, aussi vive que soutenue, fut couronnee du plus brillant succes, et cette partie de la ligne ennemie eut ete entierement culbutee dans le ravin de Bialowizna, sans le secours d'une forte reserve qui. placee dans un taillis et parallelement a la route, arreta nos premiers echelons. Ici s'engagea un combat aussi vif que meurtrier, mais a force de valeur et d'opiniatrete, on triompha des obstacles et du nombre des ennemis qui perdirent encore du terrain. Cependant le 34e regiment (5e corps) ayant eu affaire a des forces tres-superieures et l'obscurite de la nuit ne lui permettant pas de bien juger des mouvements de l'ennemi, fut contraint a la retraite. Ce mouvement donnant prise sur le flanc droit de la 3e division, il s'ensuivit u n instant de desordre duquel la cavalerie ennemie voulut profiter. Mais le 85e, qui etait forme en carre, la recut avec cette valeur et ce calme qui distinguent ce brave regiment... Les lignes eurent encore a soutenir plusieurs charges de cavalerie, dont la plus vigoureuse eut lieu vers les 8 heures du soir, a l'nistant qu'un orage terrible se faisait entendre, et que, poussee par un vent violent, la neige tombaif a gros flocons. Ce fut peu d'instants avant qu'un aide de camp du 5e corps vint inviter le general Daultanne a ne point se retirer, attendu que le marechal Lannes allait renouveler ses attaques. Une heure s'etant ecoulee sans qu'un seul coup de fusil se fut fait entendre, on envoya reconneitre le 5e corps que l'on trouva occupant la meme position qu'avant l'action, ce qui determina le general Daultanne a prendre position sur la lisiere du bois qui etait a quelques cent pas et a y faire bivouaquer la diyision qui etait extenuee de fatigue, ayant marche et combattu tout le jour, ayant de la boue jusqu'a mi-jambe et quelquefois davantage, a ce point que plusieurs militaires, notamment lejeune Lafarre, officier du 21e regiment, passerent la nuit sur le champ de bataille sans avoir pu avancer ni reculer d'un pas. L'adjudant-commandant Allin fut envoye pres du marechal Lannes pour lui faire connaitre la position que la 3e division du 3e corps allait prendre pour couvrir le flanc gauche de son corps d'armee. La nuit du 26 au 27 fut extremement tranquille. ------------------------------- (1) Ce fut probablement a ce moment que le generał Daultanne ecrivit au crayon au marechal Davout le billet suivant: "Le marechal Lannes attaque Pułtusk. La 3e division arrive fort a propos. Elle tombe sur le flanc de l'ennemi. Il est dommage que les chemins ne permettent pas a l'artillerie d'arriver; cependant 2 pieces de 8 secondent la valeur de cette division". Le general DAULTANNE
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